Je me souviens, il y a 10 ans, c’était une innovation extraordinaire de créer un site d’école, et d’y impliquer les élèves. Nous étions dans une communication vraie, motivante… même si de nombreuses familles n’avaient pas encore un accès personnel au Net.

Aujourd’hui, à l’heure où tout le monde est équipé, je suis étonné qu’on n’utilise pas plus, dès le Primaire, des médias sociaux tels que Facebook ou Twitter. Peut-être les considère-t-on trop dans une sphère privée (voir l’article de Laurence Juin : Pourquoi Twitter et pas Facebook ?), peut-être pense-t-on que ces outils n’ont pas leur place à l’école ? Ou peut-être simplement n’a-t-on jamais essayé !

Cette année, j’ai donc décidé de me lancer, dans un « humble tâtonnement » .

L’origine du projet

Ma première motivation a été un besoin de webmaster ; mettant à jour régulièrement le site de mon école, je me trouvais confronté à un problème, celui de la communication des activités anodines quotidiennes, qui faisaient pourtant partie de la vie scolaire des élèves.
Une sortie ? Une exposition ? Une fête ? Ces évènements méritaient un article de blog sur le site… mais comment diffuser et communiquer sur les petites activités quotidiennes de chaque classe ?

Etant assez tôt utilisateur de Twitter, j’avais écrit en PHP un petit système permettant de diffuser une phrase seulement, par un formulaire accessible par les élèves. Il en reste des traces sur l’ancienne version du site de mon école, dans la rubrique « P’tites activités » ; c’était en 2007-2008, mais cela n’a vraiment jamais servi, n’ayant pas pris le temps de lancer mes collègues dans l’aventure.

Depuis ce temps, je cherche une façon d’intégrer efficacement Twitter à ma pratique pédagogique.

Ma deuxième motivation a été un besoin d’enseignant ; je voyais pertinemment les possibilités de Twitter en matière de production d’écrit, de communication, d’échanges… mais ne savait pas par quel bout le prendre.
Heureusement, dans ces recherches, nous ne sommes pas seuls, et l’expérience d’une collègue en lycée professionnel (voir le blog de Laurence Juin et ses nombreux liens) m’a vraiment donné envie de me lancer. Bien-sûr, mon utilisation en Primaire ne sera pas la même que celle faite en Terminale, mais l’idée est la même : trouver par tâtonnements et expérimentations une utilisation de Twitter en classe favorisant les apprentissages et l’ouverture de l’école à l’extérieur.

Les préparatifs

Avant de mettre en place Twitter sur les ordinateurs des élèves, il fallait me poser la question des objectifs que je me fixais.
Voici un premier jet que j’avais lancé par écrit :

Twitter en classe – Projet à l’essai dès 2010-2011.

Twitter est un média social, utilisé sur Internet, afin de transmettre une information à un réseau constitué d’abonnés, en 140 caractères.
Je compte, suite à l’observation d’une expérience pédagogique menée par une collègue de lycée, tenter l’aventure en Primaire, en proposant l’outil aux collègues.

A partir des ordinateurs portables connectés à Internet, disponibles pour les classes, les élèves pourront utiliser le compte de leur classe pour communiquer sur leurs activités. On peut imaginer aussi un prolongement en dehors de l’école, avec l’utilisation de comptes Twitter personnels avec lesquels les enseignantes de cycle 3 pourraient interagir.

En CP, dans un premier temps, je compte m’approprier l’outil avec mes élèves par une utilisation proche de celle d’un cahier de vie, mais en seulement 140 caractères par jour. Ce « tweet » de la classe de CP reprendrait par exemple une activité ou une découverte importante de la journée, ou un questionnement.
En début d’année, les élèves déjà capables d’écrire phonétiquement des petits mots seraient chargés d’écrire le texte, pendant que d’autres pourraient le recopier et l’envoyer sur l’ordinateur. Les rôles tourneraient selon les capacités et la nécessité d’apprendre de chacun, mais toujours en binôme pour permettre l’entraide et l’émulation.

Objectifs

  • écrire une phrase qui retrace un événement de la journée, un questionnement ;
  • résumer son propos, via la limitation à 140 caractères ;
  • utiliser un ordinateur ou un système de navigation mobile connecté à Internet pour recopier au clavier le tweet et pour l’envoyer.

Compétences travaillées :

  • Rapporter clairement un événement ou une information très simple : exprimer les relations de causalité, les circonstances temporelles et spatiales, utiliser de manière adéquate les temps verbaux (présent, futur, imparfait, passé composé) ;
  • Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maître une phrase simple cohérente ;
  • Recopier sans erreur un texte court (2 à 5 lignes).
  • Acquérir les compétences constitutives du brevet informatique et internet (B2i).

Parallèlement, il me fallait une préparation technique.

Puisque je voulais intégrer mes collègues dans le projet, j’avais créé un compte Twitter pour chaque classe (exemple, celui de ma classe), chaque compte étant intégré à une liste du compte de l’école (@ecoleprovidence/classes-de-la-providence), le tout étant communiqué par un widget sur la page d’accueil du site de l’école, ainsi que sur une page consacrée : « en direct« .

Le lancement du projet

Je vous l’avoue, je n’ai pas encore commencé. Et mes élèves de 5-6 ans ne connaissent certainement même pas l’existence de Twitter !

Cependant, j’ai eu l’opportunité de me faire inspecter en ce début d’année, et à mon grand étonnement, mon inspecteur m’a parlé de ce projet pendant notre entretien. Il m’a demandé de reformuler à l’oral mes motivations, ainsi que mes objectifs. Il s’est montré intéressé par cette démarche et m’a encouragé à l’expérimenter avec humilité… Si les apprentissages étaient au rendez-vous, l’expérimentation continuerait, et pourquoi pas, s’ouvrirait à mes collègues, si c’était nul en matière d’apprentissage, ça serait à abandonner.

Je retiens d’ailleurs une mise en garde qu’il m’a faite : ne pas faire passer la forme (les 140 caractères, le vecteur Twitter…) avant le fond (la production d’écrit, la communication, les apprentissages), et c’est bien-sûr une rigueur que je vais essayer de ne pas perdre de vue pendant mon expérimentation.

J’espère donc rapidement communiquer ici mes humbles démarches d’utilisation de Twitter auprès des élèves, et leur effet en matière d’apprentissage !

3 commentaires “Twitter en classe de CP”

  1. je suis le twiter de rectorat de poitiers c est comme cela que g trouvé
    et l an passé peu de gens étaient sur face B en anglais de même en asie il y a plein de sites de ce style et même en français
    et quand on voit l »évolution des portails même du gouvernement c’est que cela commence vraiment à faire besoin

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